Inauguration de la plaque commémorative
le 14 octobre 2023 pour
les 150 ans de la naissance de Fernand Gregh.
Mais je me permettrai aujourd’hui d’enjamber les siècles pour rejoindre directement le XXe , au moment crucial où, en 1960, l’Académie reçoit, au fauteuil 19, René Clair, l’homme qui incarnait le cinéma français depuis À nous la liberté et La Beauté du diable. Moment crucial en effet, parce que l’écriture cinématographique trouvait ici sa place, à côté de la littérature dont souvent elle se nourrit. Le cinéaste succédait au poète Fernand Gregh, un ami fidèle de Marcel Proust, profondément épris de la nature, de Verlaine et de Giono
« Le Temps est une chose étrange », chantait la Maréchale du Chevalier à la rose. Dans ses spirales, ses aléas, ses récurrences, il vous aura ramené vers une origine. Vous m’avez confié ceci : deux semaines après votre élection, vous êtes invitée à la commémoration de la naissance de Fernand Gregh pour y représenter l’Académie française, dans l’ancienne maison de campagne du poète et académicien sise à Thomery, en Seine-et-Marne, à la lisière de la forêt de Fontainebleau. C’est son fauteuil que vous occuperez désormais. Né en 1873 et disparu en 1960, l’écrivain y accueillit Mallarmé, Degas, Anna de Noailles, et des académiciens tels Anatole France ou Maurice Genevoix. Or vous avez passé votre prime enfance, entre les âges de deux et sept ans, à Thomery, tout près de l’église, non loin du Bois-Bliaud où se tient sa demeure. Sylviane, vous étiez revenue au lieu où Fernand vous attendait, comme nous vous recevons aujourd’hui dans son autre maison.
Les discours au complet lors de la reception de Madame Agacinski dans ce lien ci-dessous
https://www.academie-francaise.fr/actualites/reception-de-mme-sylviane-agacinski-f19-0